Nos choix de matières
- Quelles matières sélectionner pour utiliser un minimum de nouvelles ressources, au sein d’une industrie faisant déjà face à de nombreux défis environnementaux ?
- Comment trouver des sources de matières assez fiables et disponibles en quantité raisonnables ?
- Au lieu de fouiller le web à la recherche de pistes miraculeuses, pourquoi ne pas regarder simplement ce qui existe autour de nous ?
L’océan, source d’inspiration
L’océan est notre environnement immédiat, le plus proche de nos racines du sud ouest de la France. En retrouvant une combinaison de surf usée dans un placard, l’idée de mener les premières recherches sur la matière néoprène a émergé.
En déroulant le fil de cette pensée, une supposition a été faite : d’autres combinaisons usagées dorment probablement dans des placards et des garages, en attente au mieux d’être re-portées et au pire d’être jetées. A plus grande échelle, notre regard s’est ensuite posé sur l’industrie du surf.
En quelques années, la pratique du surf, déjà bien ancrée dans la région, a explosé. Des centaines d’écoles de la côte atlantique voient passer des milliers de surfeurs tout au long de l’année, avec une concentration particulièrement forte pendant les mois de juillet et aout.
Cette fréquentation a un impact sur le matériel, notamment sur les combinaisons en néoprène, dont les coutures sont mises à rude épreuve. Par la force des choses, une partie du stock de ces écoles s’abime et n’a plus d’utilité.
L’upcycling, un nouveau départ
Exploiter l’existant, une norme à adopter
Des croyances à déconstruire
Notre approche locale et responsable
Historiquement, l’industrie du golf fait appel à des usines chinoises pour produire au moins 75% du matériel nécessaire aux golfeurs dans le monde (chiffres 2020 de la National Golf Foundation).
Notre premier réflexe pour la fabrication des couvres clubs Twirl a été de prendre le contrepied de ces pratiques. Comme quelques marques, souvent indépendantes, nous avons choisi de rester proche de nos bases géographiques.
Nous travaillons actuellement avec plusieurs types de structures. Par exemple, pour la première étape de traitement des combinaisons, nous faisons appel aux Ateliers Saint Joseph, un ESAT situé à Mérignac, dans la banlieue de Bordeaux. Cet atelier emploie des personnes en situation de handicap et a développé une activité autour de plusieurs compétences. Nous les sollicitons pour la désinfection et le lavage de toutes les combinaisons que nous récupérons, qui permet d’avoir une matière libérée de son sel, sans sable et prête à être découpée. Mais nous faisons aussi appel à l’expertise de leur pôle couture pour fabriquer notre modèle de couvre putter.
Pour l’assemblage, nous collaborons avec deux ateliers. Trouver des personnes capables de manier le néoprène mais aussi équipées des bonnes machines a été un défi. Comme nous le disions tout à l’heure, les épaisseurs de la matière varient et deux pièces de néoprène qu’il faut associer peuvent représenter 1 cm de hauteur.
Nous avons fait appel au réseau Métamorphose, qui à l’habitude de traiter le néoprène et qui dispose de différents ateliers dont celui à qui nous faisons parfois appel, situé près de Cannes. Leur expérience, leurs retours et leurs conseils ont été précieux pour assembler nos couvre clubs et en faire des headcovers résistants, bien coupés, esthétiquement plaisants et surtout adaptés aux besoins des golfeurs.
L’autre atelier que nous sollicitons se trouve près de Pau et excelle lui aussi dans l’assemblage du néoprène. L’ALEFPA 64 est une entreprise adaptée, spécialisée dans la production industrielle et qui dispose d’un parc de machine à coudre industrielles, adaptées au travail du néoprène. Leur adaptabilité, leur enthousiasme et leur professionnalisme en font également des collaborateurs précieux.
Avec ces 3 partenaires principaux, Twirl est fier de fabriquer des housses de clubs de golf dans un rayon de production géographique raisonnable, sur un modèle de réutilisation et de transformation textile, appelée upcycling (ou surcyclage pour coller au mot français).
Nos perspectives de développement de nouveaux produits commencent toujours par une réflexion sur la composition intrinsèque du produit, ses fonctionnalités puis son design.
Notre philosophie
Pour la comprendre, il faut parler du nom qu’on a choisi. Pour les connaisseurs de golf, le “club twirl” est un petit mouvement de club que le golfeur réalise après un bon coup : la tête de club fait quelques rotations et envoie un message à quiconque le/la regarde pour lui dire, “celle-là, elle est pas mal”. Le mot “twirl” en anglais peut être littéralement traduit par ‘tournoiement’ ou ‘rotation’.
Il fait corps avec la démarche d’upcycling et de cercle vertueux de réutilisation des matières choisies pour la création des couvre-clubs.
Au-delà du nom, l’océan fait partie de l’ADN de Twirl. Depuis l’enfance dans les années 90 à Lacanau, planches et combinaisons de surf ont peuplé les garages, chez nous comme chez de nombreux voisins.
Chaque été, une étape de la World Surf League faisait étape dans la station balnéaire de 5000 habitants. La ville rentrait en ébullition lorsque le circuit professionnel s’y établissait pour deux semaines en plein milieu du mois d’aout. Kelly Slater, Rob Machado, Mark Occhilupo ou Sunny Garcia, stars de la discipline, bataillaient sur les vagues locales.
L’histoire ne dit pas si certains d’entre eux allaient déjà taper des balles de golf entre deux sessions de compétition.
L’influence de l’océan, de la culture surf, de codes puisés dans la culture pop et dans d'autres sports nous ont conduit loin de l'image traditionnelle du golf. On a voulu amener plus de détente, plus d’amusement, plus de liberté dans notre proposition créative autour des nos accessoires de golf.
On est persuadés que les marques ont un rôle à jouer dans la progression du sport. En promouvant davantage d'ouverture, de diversité, en développant des communautés participatives, l’univers du golf sera davantage en phase avec son époque.
Car statistiquement, l’âge médian du golfeur est de 54 ans. Comment attirer les plus jeunes vers ce sport ? Comment conserver l’intérêt de la tranche d’âge 10-20 ans lorsque les écoles de golf s’arrêtent et qu’ils atteignent la vingtaine ? Comment expliquer ce trou dans la raquette des joueuses et joueurs entre 20 et 30 ans ?
Des collectifs ont vraiment adapté leur discours en incluant des formats médias innovants autour de la pratique du sport (comme Random Golf Club, The Golfer’s Journal ou encore No Laying Up). Leurs approches sont de réelle sources d’inspiration et leur succès auprès d'un public (certes principalement américain) montre que cette stratégie va dans le bon sens.
Vous nous direz que c’est le rôle des fédérations de travailler sur ces sujets mais, de manière très humble, on pense qu’on a aussi notre rôle à jouer. Notre ambition est de proposer, en plus de nos headcovers, des idées innovantes et inclusives pour aller chercher un public le plus large possible.
Pour l'instant, notre engagement se focalise sur l’utilisation de matières recyclées ou upcyclées ainsi que sur le made in France.
Pourquoi ?
- Produire nos accessoires à des (dizaines de) milliers de kilomètres ne faisait pas de sens.
- Être à la merci de la flambée des matières, des coûts de transport et de délais de production représentait une trop grande source d’incertitude.
- En choisissant le local, on a privilégié le contact avec des humains à qui on peut rendre visite. Des personnes de confiance qui ont accepté de travailler avec nous, qui croient en nos produits et notre approche de surcyclage. Des personnes expertes dans leur métier, surtout, pour vous fournir des accessoires de golf de qualité.